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De Gravel et d'Auvergne

« Ce qui m’a le plus marqué, ce sont les rencontres ! »
Melany, finisher du Gravelman Auvergne 2021

Au check-in du Gravelman Auvergne, chacun récupère une balise GPS, une gapette et un sticker au slogan évocateur. On y lit : « Start with legs, finish with mental ». Certains le collent sur le cadre, d’autres sur le guidon, histoire de ne jamais oublier l’esprit de cette folle aventure dans laquelle ils s’embarquent. Ce week-end du 4 juin, la cinquième édition des Gravelman Series se déroule au cœur des paysages grandioses d’Auvergne, avec au programme 328 km et 6 554 m D+ pour les parcours route, et juste 10 km de moins mais 8 640 m D+ pour la version gravel. Des parcours concoctés avec amour par Stéven Le Hyaric, ancien cycliste élite qui explore désormais la planète sur son vélo et se mêle généreusement aux participants avec qui il partage sa passion profonde pour le vélo et l’aventure. Ils sont amateurs, débutants, élites, jeunes ou expérimentés. Certains partent avec un objectif de temps, d’autres ne se préoccupent pas du chrono. Quelques-uns s’y essayent seuls, d’autres s’engagent en famille ou avec leurs amis. Nombreux sont ceux qui trouvent des compagnons de route une fois sur les sentiers. Personne ne se ressemble mais une chose les rassemble : l’envie d’explorer et de vivre une aventure dans une ambiance et un cadre uniques. Il y a des moments de bonheur comme de franche galère. Ils ont emprunté le même itinéraire mais chacun écrit son propre récit.

Illustration d'Owen Delaney
Illustration d'Owen Delaney

La famille Rivière : « Un esprit qu’on retrouve nulle part ailleurs »

Pour la famille Rivière, l’aventure Gravelman a commencé la veille du départ. Sur le grand écran du camping - camp de base du Gravelman Auvergne, passe le film « Rêves d’Himalaya », traversée népalaise à vélo de Stéven Le Hyaric.« C’est complètement l’esprit de l’épreuve qui nous attend. Ça nous a mis en condition », confie Céline, la pétillante maman. Ce qu'apprécie particulièrement Owen, son mari, c’est « cet esprit qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. C’est celui de l’Himalaya, comme dirait Stéven. Je veux aller quelque part et même s’il y a des obstacles sur le chemin, je dois avancer. » Alors plus c’est technique et galère, plus la famille du Maine-et-Loire prend du plaisir. Y compris Maxence, le fils de 17 ans pour qui c’était une première. « La trace gravel, c’était du pilotage, lâche Owen. On a découvert l’Auvergne sous tous ses angles. On aurait même aimé un peu plus de difficultés ! » Céline garde en mémoire l’endroit surnommé par beaucoup « le Canada », un passage en pleine forêt au kilomètre 260. « C’est un shot d'adrénaline, une galère constante mais c’est tellement génial !, lance-t-elle. J’adore tout ces petits passages qui paraissent secrets. C'est très ludique, ça me donne l’impression d’être une gamine ! » Même son de cloche pour le fils qui lui a trouvé ces segments « carrément drôles ». A chaque col, le jeunot venait chercher ses parents dans la montée. Au total, ce qui lui a ajouté des kilomètres au compteur. Pour le papa, le coup de cœur est venu sur le plateau des vaches, à la Godivelle, « très représentatif de la région. » Des passages qui ont pourtant fait râler plus d’un participant ce week-end-là... mais pas eux. C’est justement pour cela que la famille Rivière a signé. « On a un réel besoin d'aventure, d’être au cœur de la nature. Sans objectif de temps, la seule ambition est de vivre une expérience ensemble. » Alors ils n’auraient choisi la version route de l'épreuve pour rien au monde. « Si c’est pour voir la même chose qu’en voiture, non merci !, rétorque Céline. Sur le tracé Gravel, tu as une toute autre perspective de la région. »

Mélany, « C’était le rêve de partager avec d’autres personnes »

Sans elle, l’événement n’aurait pas pu avoir lieu.Mélany est l’assistante de Stéven Le Hyaric. Et accessoirement, cette étudiante de 23 ans a un très bon coup de pédale. En novembre dernier, elle a relié Londres à Bristol, soit 430 km seule en 20 heures. Pour son premier Gravelman sur le format route, elle voulait se tester sur certains aspects de l’ultra, comme celui de dormir dehors, mais elle aussi a fait bien d’autres belles découvertes. Sur les premiers kilomètres, Mélany ressent de l’excitation. Un sentiment décuplé avec le lever du soleil auquel elle assiste ce matin-là, mais la pluie ne tarde pas à s’inviter à la fête. L'étudiante se fixe un objectif, celui d’atteindre Neussargues, le check point numéro 3. « C’est seulement quand tu te retrouves seule et que t’en chies que tu prends conscience de ta fatigue… » À part quelques brèves rencontres, la jeune femme ne trouve pas de coéquipier de route avant le check point 4, au Lioran. « Au bout d’un moment, cela me pesait … », admet-elle. Ça tombe bien, après une pause au Bufadou, l’auberge locale, elle croise Julien qui a le même rythme. « Toute la journée j’ai espéré trouver quelqu’un avec qui rouler… » Le duo s’engage dans la montée du Puy Mary sous des trombes d’eau. Quand l’un faiblit, l’autre le tire. La nuit tombe et Mélany abandonne vite son envie de dormir dehors. Julien lui propose l'hôtel réservée à Nerrone, autre col de cette traversée auvergnate. Le lendemain, Mélany décide de partir en avance. « J’avais besoin de savoir comment je me sentais physiquement en roulant sans soutien. » Vers 10 heures, elle retrouve son acolyte et les trois souriants frères Biver, croisés déjà plusieurs fois sur le parcours, et décident naturellement de finir le parcours ensemble. Avant d’entamer la Croix-Saint-Robert, dernière difficulté de cet itinéraire, ils partagent un repas au Mont Dore. Mélany n’a pas d’appétit mais ses compagnons de galère veillent à ce qu’elle reparte le ventre plein. Une bienveillance typique de cette course. « Je suis partie pour faire cette épreuve seule, la partager avec d’autres personnes est ce qui en a fait une aventure unique. »

Iaman, « J’ai eu une fracture du mental »

Il a eu le déclic en novembre dernier quand il a craqué pour un gravel. Depuis, Iaman ne s’est jamais arrêté. Paris, Flandres, Dignes, Deauville et enfin Auvergne. Il n’a manqué aucune édition. « J’ai été piqué par le virus Gravelman ! Cela me permet de décrocher de la routine », confesse le restaurateur. Sortir de sa cuisine et repousser ses limites. Voilà ce que vient chercher ce Brésilien à la barbe bien fournie. Et pour sa cinquième participation, il a été servi. Départ 5h45 du lac Chambon avec son ami Rémy. A peine 10 km de parcourus et déjà une première galère : « Il crève un peu avant Besse. On a essayé de réparer, en vain. » Après 1h30 d’acharnement, Iaman repart seul. Mais cet imprévu si tôt dans la course lui met « un coup au moral », avoue-t-il, et la pluie ne cesse de tomber... Iaman craque. Après 115 km, il bifurque à Chalinargues et saute une partie de la trace. Au total, 40 km de bifurcation... « J’ai eu une fracture du mental, comme dirait Stéven. J’ai choisi la facilité en tournant sur la route. J’avoue que je ne suis pas fier de moi… » Le Bourguignon d’adoption n’en mène pas large. Il clôture cette première journée au 146e km. Une truffade, une bonne nuit et c’est reparti.

Le lendemain, il reprend la trace gravel en compagnie de Julien. « Le mental était revenu et physiquement je me sentais bien. » Iaman en profite enfin. Il se souvient de la montée du Puy Mary malgré le brouillard ; « un moment mystique ». Il se rappelle aussi du café offert par une habitante au kilomètre 260, des passages techniques en pleine forêt, des moments de portage et de cette fringale juste avant le dernier col. « Les Gravelman sont des aventures tellement intenses que j’ai toujours la sensation d’avoir roulé pendant une semaine. » Pour son dernier effort, Iaman a le droit à un coucher de soleil aux couleurs somptueuses avant d’entamer une descente dans une purée de pois. Il profite de ces dernières minutes d’introspection. « Ce que j’aime dans cette épreuve, c’est que tu es forcé d'accomplir des choses pour avancer. »

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