Le but du PCR, c’est la promotion du vélo urbain sous toutes ses formes. Du fixe, on est passé au vélo. C’est l’évolution normale : tu finis par avoir mal aux genoux, tu découvres l’intérêt des vitesses quand tu habites Montmartre, tu te rends compte de la connerie de rouler brakeless en dehors de la piste ou des critériums, etc. Aujourd’hui, sur un ride du mercredi, il n’y a plus que 10% de fixe. En fait, je dirais qu’il y a surtout des vélos urbains, c’est à dire des mecs qui roulent tous les jours pour se déplacer. Ce n’est pas un truc de cyclistes du dimanche, de gars qui font leurs cent bornes tous les week-ends, même s’il y en a aussi.
Finalement, le seul détail qui va nous relier aux clubs classiques, c’est les maillots du PCR. Quand on faisait du fixe, on disait qu’on ne voulait pas faire de vélo mais à force d’être en selle il a bien fallu qu’on troque les jeans contre des cuissards. Du coup, quitte à porter du lycra, autant le faire façon PCR. Comme il y a plein de graphistes dans le club, tout le monde voulait faire le sien. C’est comme cela qu’est né notre maillot multi-motifs.
Il y a même des mecs d’Austin ou de Dallas qui nous en ont commandé mais on n’est pas une marque et on ne fait aucun bénéfice. On a bien une asso mais sous un autre nom afin que le PCR n’appartiennent à personne, qu’il n’y ait pas de leader. En fait, on a tellement créé un mouvement sans barrières ni frontières que les gens ne savent pas qui est PCR et qui ne l’est pas, quel évènement l’est ou ne l’est pas. Les journalistes ne comprennent pas où s’arrête le truc. Nous non plus.