Itinéraire d’un voyage contemporain

Comment naissent les voyages ?

Il n’y a pas de règle, juste d’heureux hasards.
Ainsi, mon dernier projet est né de la lecture d’un supplément du Monde qui évoquait l’existence de Notre-Dame des Cyclistes, une chapelle que l’Eglise a consacrée au cyclisme. L’association de ces deux domaines en apparence opposés m’avait interpellé. En me renseignant, j’ai appris que cette consécration officielle était inspirée par celle de la Madonna del Ghisallo, une chapelle italienne perchée en haut d’un col bien connu des coureurs du Tour de Lombardie. Relier les deux m’a semblé naturel. J’ai donc tracé un rapide itinéraire sur Strava, juste comme ça, à vol d’oiseau, pour me rendre compte. La découverte d’une troisième chapelle en Espagne a transformé ce pèlerinage en projet plus ambitieux.

2/ Les envies & les compromis

Si un Tour de France mêle plusieurs courses – le classement général, les étapes, les points ou les pois – un voyage permet également de concilier différentes aspirations. Par exemple, certains ne verront ici qu’un seul périple de la Lombardie au Pays Basque quand d’autres verront plutôt dix étapes bien distinctes, comme autant de voyages indépendants.

Le véritable travail a commencé avec le découpage desdites étapes. Il fallait tenir compte du temps dont nous disposions, d’un kilométrage journalier moyen idéal, puis composer avec le dénivelé, les envies, le choix des cols et ce qu’il implique comme direction générale. Cette tâche nous a été facilitée par la fonction « Mes Itinéraires » puisqu’il est possible d’y dupliquer une trace pour lui faire subir des variations et la comparer avec la première.

Grâce à cela, nous avons décidé de faire le détour qui nous permettait d’ajouter le Muro di Sormano à notre tableau de chasse, mais nous l’avons compensé en nous « débarrassant » des plaines italiennes en une longue journée, par la route la plus directe.

De la même manière, notre désir de découvrir les Gorges de la Bourne et la Combe Laval nous obligeait à renoncer à la route de Gap, la plus spontanée pour rejoindre les Landes. C’est ainsi qu’une descente vers le sud se mue en ascension, et que l’on se retrouve à grimper le Lautaret et cette forteresse naturelle qu’est le Vercors.

3/ Le temps des cartes

Il ne me serait pas venu à l’idée de dessiner un itinéraire sur Strava sans m’aider d’une carte Michelin. En effet, sur les cartes Michelin, chaque route répond à un code couleur précis et surtout précieux. Ainsi, le cycliste avisé privilégiera les routes blanches qui lui assureront une certaine tranquillité. Il empruntera également les routes jaunes qui sont un compromis acceptable pour qui veut aller loin mais il cherchera à éviter les routes rouges, synonymes de lignes droites et d’automobiles débridées. Enfin, tout voyageur qui se respecte ne manquera pas d’apprécier les routes surlignées en vert, synonymes de parcours pittoresques.

Mais se contenter d’une carte, ce serait gommer ces paramètres primordiaux que sont le calcul précis de la distance et surtout, l’estimation du dénivelé à venir. Vue du dessus, une ligne droite est toujours le chemin le plus direct pour se rendre d’un point à un autre, mais il en est autrement lorsqu’on l’inspecte de profil. Les variations altimétriques ne sont pas toujours d’une heureuse surprise pour le voyageur au long cours.

En fonction des étapes, j’ai donc suivi deux méthodes :

Soit je repérais les routes et les points qui m’intéressaient sur la carte, je donnais vie à mon itinéraire en les reliant sur Strava, puis je créais plusieurs versions pour comparer le dénivelé et la distance selon les options.

Soit je dessinais mon itinéraire sur Strava puis je vérifiais sur la carte que chaque route correspondait bien à ma pratique et à l’itinéraire le plus agréable. Pourquoi ? Il est fréquent de trouver deux routes parallèles pour une même direction, l’une plus fréquentée que l’autre. Sur Strava comme sur Google, les deux seront à la même échelle. Seule une carte papier permet de bien les distinguer.

4/ Et après ?

Lors de la troisième étape, dans la descente du col de Sestriere, je suis tombé sur Christopher Froome qui grimpait avec quelques coéquipiers. Je me doutais bien qu’ils étaient dans la région pour repérer l’étape reine du Tour, mais je ne m’expliquais pas ce qu’ils faisaient de ce côté de la frontière. En effet, l’arrivée devait avoir lieu en haut de l’Izoard. Grâce au survol de mon activité sur Flyby, j’ai vu que Michal Kwiatkowski était de ceux qui accompagnaient le futur quadruple vainqueur. Comme le champion du monde polonais avait chargé son activité sur la plateforme, j’ai pu retracer tout le repérage de la Sky et découvrir qu’ils avaient ajouté deux cols à un entrainement déjà sérieux.

Indépendamment de cet épisode, charger le résultat de mes étapes était pour moi le moyen d’en garder un souvenir, d’optimiser mes itinéraires au cas où je reviendrais dans la région, ou bien de les partager comme ses meilleures adresses de restos. D’où l’importance de leur donner un titre personnalisé !
A l’heure où je rédige les chapitres de ce qui formera bientôt un livre, ces activités sont également de précieux alliés qui tissent le fil de ma narration.

À vous

Que vous cherchiez à découvrir de nouvelles routes autour de chez vous, ou que vous planifiez votre prochaine aventure en terres inconnues, appuyez-vous sur notre concepteur d'itinéaire. Vous pourrez identifier les routes les plus empruntées par les membres Strava, les segments les plus populaires et vous faire une bonne idée du relief qui vous attend sur vos prochaines sorties.
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