Au Mont-Dore, nous tentons de trouver un restaurant où déjeuner. Comme à Clermont, tout est archi-complet. Après quatre ou cinq déconvenues, nous bricolons un pique-nique avec l’aide d’un vendeur de Saint-Nectaire des charmantes ruelles de la station thermale et partons avaler nos tartines devant le casino fermé. Était-ce bien raisonnable d’en profiter pour goûter les différentes variétés de saucisson et de poursuivre par une tarte ? La Croix-Saint-Robert est un col qui n’a rien d’un trou normand. Tant-pis, nous le monterons à notre rythme, en devisant par petits groupes. Sur ses hauteurs désertiques, nous mesurons notre chance d’être ici. Que l’Auvergne est dépaysante ! L’autre versant est célèbre pour sa course de côte. La descente sur ce bitume de compétition est comme un dessert, la vue sur le Lac Chambon une cerise sur le gâteau dont nous ne faisons qu’une bouchée. La suite n’est alors qu’un long pousse-café jusqu’au train du retour, un marc à la fois rond et charpenté, glissant comme la gentiane, avec un goût de revenez-y. Il en est ainsi de l’Auvergne et des Clermontois, qu’ils soient là depuis Vercingétorix ou depuis quinze jours. Merci.